Selon une étude danoise publiée en 2008, les femmes jeunes, non qualifiées, moins éduquées et ayant moins de liens sociaux ont le plus grand risque de faire face à la peur de l'accouchement, ainsi que les femmes qui fument ou ont un mauvais état de santé général. Cela s'applique également aux femmes qui ont eu des antécédents d'anxiété, de dépression, d'abus sexuels, de problèmes de couple et de faible estime de soi.

          La tokophobie( la peur de l'accouchement) est de plus en plus exposée aux médias depuis quelque temps et, pour de bonnes raisons, l'incidence de la tokophobie augmente. La plupart des femmes se sentent un peu anxieuses d'être enceintes et d'accoucher, surtout pour la première fois. Dès notre plus jeune âge, nous recevons le message que la grossesse et la naissance sont des expériences désagréables et douloureuses à traverser.

         Est-ce qu'il vous arrive de vous rêver souvent en train de faire un travail pénible et prolongé? Vous pensez déjà à la césarienne? La vérité est que presque chaque femme enceinte se sent inquiète du travail et de l'accouchement, surtout si elle mère pour la première fois . Certaines femmes sont si paniquées que cela se reflète tout au long de la grossesse. Selon le spécialiste de la psychiatrie de la reproduction à l'Université de médecine de New York Shari Lusskin, lorsqu'une femme est anxieuse, cela interfère avec la joie de devenir mère. En outre, il peut également influer sur la façon dont elle réagit aux soins prénatals, à la relation avec leur partenaire ou à d'autres enfants et au risque de développer une dépression post-partum.

        Une anxiété importante pendant la grossesse peut contribuer à l'insomnie, à une alimentation trop importante ou trop faible, à des maux de tête, à l'hypertension et à une faible immunité. Les femmes qui éprouvent des niveaux extrêmement élevés d'anxiété ou de stress sont plus susceptibles d'éprouver des complications au travail et à l'accouchement et peuvent même avoir besoin d'une césarienne inutile. Il y a aussi un risque accru de naissance prématurée ou d'avoir un bébé avec un faible poids à la naissance.

Vaincre la peur de l'accouchement

       La première étape pour surmonter la peur de l'accouchement consiste à comprendre exactement l'objet de votre peur. Vous pouvez le faire en tenant un journal ou en parlant de vos peurs avec un ami de confiance ou un thérapeute. Vous pouvez ensuite prendre des mesures pour restructurer, remodeler vos pensées anxieuses grâce à l'hypnose et la relaxation guidée. Si vous peurs sont liés aux sujets énumérés ci-dessous tenez compte des conseils suivants :

La douleur 

Les exercices de respiration et d'autres techniques de relaxation peuvent vous aider à faire face à la douleur, il est donc conseillé de s'inscrire à un cours prénatal. Vous pouvez également lire mon guide complet pour gérer la douleur de l'accouchement ici .

Césarienne

Parlez à votre professionnel de santé de votre désir d'éviter l'accouchement par césarienne (sauf si c'est médicalement nécessaire). Les facteurs connus pour réduire le risque d'accouchement par césarienne comprennent une accompagnante périnatale/doula ou une maternité / hôpital avec un faible taux d'accouchement par césarienne. Préparez-vous pour une naissance naturelle, mais essayez d'accepter qu'une césarienne peut être une méthode plus sûre pour vous et votre bébé si des complications surviennent.

Perte de contrôle

Si vous avez tendance à être une personne qui aime avoir le contrôle, apprenez qu'apporter un enfant au monde est l'une des situations où vous êtes hors de contrôle. Rappelez-vous que les médecins et le reste du personnel médical ont entendu toutes les choses possibles, et rien de ce que vous pouvez dire ou faire (même si vous criez ou vous faites vos besoins pendant la poussée) ne peut surprendre ou dégoûter.

 Abîmer le périnée

Apprenez à appliquer un massage périnéal qui peut étirer délicatement le tissu entre le vagin et le rectum et réduire le risque de rupture périnéale. Ceci peut également être évité si vous poussez au bon moment (non pas pendant une poussée dirigée) et grâce aux changements de position fréquents à la fin de la deuxième phase du travail.

 Peur d’être une mauvaise mère, de ne pas y arriver

C'est un peur assez récurrente , celle de ne pas être une bonne mère pour son enfant, même si cela est inconscient au début. Autant des femmes sur cette terre, autant des peurs possibles liées à l'accouchement. Le moyen le plus sur d'y arriver est de vivre ces peurs pour les transmuter. Par la relaxation guidée, la visualisation vous pouvez vous imaginer en train de vivre votre peur, la ressentir pour qu'elle disparaisse enfin. Il ne faut pas faire la guerre à soi même, à ses doutes , à ses peurs, il faut les vivre pour les dépasser . Si vous avez besoin d'un hypnothérapeute, sachez qu'il y a des sages femmes proposant cette thérapie et ça peut vous aider vraiment.

A retenir

• La peur du travail n'est pas une chose honteuse; Ce moment de la vie est certainement un défi qui fera de vous une mère et une mère forte, mais vous n'êtes pas seule
• Évitez d'écouter des histoires d'horreur sur les naissances; Ce que vous regardez à la télévision est généralement dramatisé
• N'écoutez pas les expériences de naissance négatives
• Informez-vous et participez aux cours pour les femmes enceintes
• Lisez sur la façon dont le travail évolue et les risques réels qui existent
• Si vous avez des antécédents de problèmes émotionnels, il est bon d'être aidé par un spécialiste
• Le même conseil est valable si vous avez déjà vécu des expériences traumatiques à la naissance
• Apprenez à vous détendre et demandez l'aide de vos proches, passez du temps de qualité avec des personnes qui vous donnent de la force et de la confiance. Pensez que chaque contraction vécue vous rapproche de votre bébé bien-aimé