Guide de l'Accouchement naturel et zen

Dans ce guide vous allez découvrir des outils concrets pour gérer la douleur de l'accouchement.

Je vais vous guider  pour donner un sens à cette douleur, pour comprendre les différentes sensations que vous pouvez ressentir et comment les accueillir au mieux.

Les points essentiels qui seront traités:

- comment donner un sens à cette douleur

- quels outils pour la soulager

  • la visualisation, la relaxation
  • les exercices physiques, la respiration
  • la marche
  • les positions d'accouchement
  • les positions impliquant le partenaire
  • le bain/la douche
  • les sons
  • les massages

1. Les hormones de l'accouchement

2. Les outils de gestion de la douleur

1.Les hormones de l'accouchement

      Les douleurs de l'accouchement   

La douleur pendant le travail est différente pour chaque femme. Elle varie considérablement d'une femme à l'autre et même d'une grossesse à l'autre. Les femmes éprouvent la douleur du travail différemment - pour certaines, elle ressemble à des crampes menstruelles; pour d' autres, une pression sévère; pour d'autres, des vagues qui ressemblent à des crampes diarrhéiques, pour d'autres, des sensations supportables. Il y a même des femmes qui ne rapportent pas de la douleur et qui ont vécu un accouchement orgasmique. Les sensations ressenties sont très subjectives en fonction de la tolérance de la femme à la douleur en général et des circonstances de l’accouchement le jour J. Raison pour laquelle, nous pouvons dire que toutes les femmes vont avoir un vécu différent de la grossesse et que la douleur n'est pas une variable constante de l'accouchement.

        Souvent ce n'est pas la douleur de chaque contraction que les femmes trouvent la plus dure, mais le fait que les contractions continuent à venir - et que le travail progresse, il y a de moins en moins de temps entre les contractions pour se détendre.

        Avant de voir ensemble les outils de gestion de la douleur, je vais vous inviter à donner un sens à cette «  douleur » , car ce n'est pas pareil souffrir des douleurs d'une chimiothérapie que des douleurs de l'enfantement. C'est cette dimension la, savoir que les contractions sont nécessaires à l'arrivée au monde de votre enfant qui va faire que vous allez pouvoir les accueillir une après les autres.

        Ce qui est utile de savoir également c'est que les contractions durent 1 minute, 1 min30 maximum avec un pic ressenti de quelques secondes, mais qu'entre les contractions vous aurez du temps pour vous ressourcer, respirer calmement et reprendre des forces. Il y a même des femmes qui s'endorment entre les contractions. Plus vous allez respirer profondément pendant les contractions plus vous allez vous oxygéner et pouvoir accueillir chaque contraction. Ce qui aide également à accueillir les contractions une après l'autre, c'est de savoir que ce sont elles qui vont ouvrir le col pour laisser naitre votre enfant. Elles nous sont indispensables , il faut faire équipe avec elles!

 

Les hormones de l'accouchement

          La grossesse et l'accouchement sont basés sur les hormones. L’accouchement est une expérience multidimensionnelle (physique, psychologique, sociale et environnementale) ne pouvant pas être réduite à des paramètres biophysiques.
Toutefois, le déroulement du processus physiologique de l’accouchement dépend d’un délicat équilibre hormonal. Tous les aspects de cet équilibre ne sont pas encore complètement compris, mais certains principes de base peuvent être mis de l’avant.
Comme dans la majorité des processus hormonaux, ce sont plutôt les ratios entre les différentes hormones qui régulent les systèmes. Un changement dans ces ratios entraîne des altérations dans le déroulement de l’accouchement. Il faut diminuer la stimulation du néocortex, le cerveau rationnel, pour favoriser la physiologie de l’accouchement.

Ocytocine
L’hormone principale du processus physiologique de l’accouchement est sans contredit l’ocytocine. Certains auteurs l’appellent aussi l’hormone de l’amour, car elle est relâchée pendant les activités sexuelles, lors d’orgasmes, durant l’accouchement et tout au long de l’allaitement. Elle joue, entre autres, un rôle important dans le processus d’attachement entre une mère et son bébé.
Lors de l’accouchement, l’ocytocine joue un rôle dans le déclenchement du travail, dans la force et la fréquence des contractions utérines. L’élévation progressive du taux d’ocytocine allonge la durée des contractions et réduit l’intervalle entre chacune.

Elle joue aussi un rôle dans le réflexe d’éjection au moment de la poussée et lors de l’allaitement6.
Certains parlent de l’ocytocine comme d’une hormone timide5, car sa sécrétion peut être altérée facilement par des facteurs extérieurs comme le froid, la peur, le bruit, la lumière vive, les conversations ou simplement le fait de se sentir observée.
Il est aussi important de se rappeler que même si les ocytociques synthétiques reproduisent les contractions induites par les ocytocines naturelles, elles n’entraînent pas toutes les autres réactions bénéfiques découlant des ocytocines naturelles5, entre autres, la sécrétion d’endorphines

Endorphine
Un outil capital que le corps met à la disposition de la mère qui accouche est l’endorphine. Cette hormone est sécrétée comme une réponse à la douleur. Elle a des propriétés qui s’apparentent aux drogues de la famille des opiacés. Des taux d’endorphines élevés aident les femmes à composer avec la douleur. Cela entraîne aussi un état de conscience un peu altéré qui peut se traduire par de la somnolence ou de l’euphorie

Catécholamines
Les hormones de la famille des catécholamines (adrénaline et noradrénaline) sont sécrétées lors de situation de stress (peur, anxiété, froid, faim, etc.). De façon générale, l’adrénaline inhibe la sécrétion d’ocytocine et entrave les effets des endorphines. Un haut taux de catécholamines lors du premier stade du travail peut entraîner un travail lent et long avec les complications qui y sont associées alors que, vers la fin du travail, il peut faciliter l’expulsion plus rapide du bébé. D’ailleurs, un certain taux de catécholamines est nécessaire lors de la poussée.

Cocktails extatiques nécessaires
Le jeu de ces différentes hormones lors de la naissance permet un état favorisant l’attachement entre la mère et son bébé en entraînant, entre autres, un état d’éveil chez le bébé et une certaine euphorie chez la mère ainsi que la mise en place de l’allaitement. Il facilite aussi la séparation du placenta, tout en minimisant le risque de saignement ou d’hémorragie post-partum7.

L’environnement pour un accouchement naturel
L’équilibre hormonal d’un accouchement est fragile. Certains facteurs peuvent créer une interférence et perturber le processus physiologique. D’autres facteurs facilitent le ballet des hormones et favorisent ainsi l’accouchement naturel.
Pour soutenir l’accouchement, il importe donc d’éviter les facteurs défavorisant et de s’assurer que les facteurs favorisants sont présents.
Ainsi, une pièce où le bruit et la lumière sont minimes, où la circulation est réduite et où les personnes présentes sont calmes, aide la femme à « faire son nid » et contribue au déroulement naturel de l’accouchement. De même, après la naissance, cette atmosphère favorisera le début de l’allaitement.

Facteurs défavorisant la Sécrétion d'ocytocine et d'endorphine
•Bruits
•Lumières
•Peur-anxiété
•Se sentir observé
•Se faire poser des questions
•Certains examens

Facteurs favorisant la Sécrétion d'ocytocine et d'endorphine

  • Contact - à travers les massages, les bercements, les baisers, la stimulation des mamelons, les mots tendres d'amour et de bienveillance
    Sentiment de confiance et d'intimité
    Pénombre et chaleur
  • Profiter de l'hydrothérapie ( baignoire ou douche d'eau chaude)
    Présence de personnes significatives ( le compagnon, l'accompagnante périnatale, la doula, un membre de la famille, une amie
  • Liberté de mouvements

10 outils pour gérer la douleur 

Voici 10 outils de gestion de la douleur:

  • 1. hypnose/relaxation/visualisation

  • 2. l'endurance physique/ la respiration

  • 3. la marche

  • 4. le changement de positions / ballon

  • 5 positions impliquant le partenaire

  • 6. prendre un bain ou une douche

  • 7. écouter de la musique /émettre des sons

  • 8. le massage ou contre-pression

  • 9. compresses chaudes ou froides
  • 10. s'alimenter et s'hydrater

           Parce que la perception de la douleur est si malléable, vous pouvez réduire la douleur que vous ressentez pendant le travail de diverses façons. Vous pouvez peut-être modifier la sensation physique elle-même, disons, en changeant votre propre position. Peut-être que vous choisirez d'intercepter le message de douleur, de fermer la porte ou de bloquer la transmission de la douleur en envoyant des messages apaisants - la contre-pression, le massage ne sont que quelques-uns des moyens de le faire. Vous utiliserez probablement également de nombreuses méthodes psychologiques pour restructurer les messages de la douleur, comme l'ajustement dans votre corps et l'utilisation d'images positives pour réinterpréter les sensations douloureuses comme «l'ouverture» ou «le bébé descend». Vous pouvez vous calmer avec des dispositifs de focalisation sur la relaxation, la respiration ralentie et la musique; et vous pouvez vous procurer des choses apaisantes à regarder, et les compagnons de naissance ont plusieurs méthodes pour vous réconforter.

          Pratiquer beaucoup de stratégies et être flexible au sujet des stratégies changeantes à mi-chemin peut vous aider à passer à travers les contractions douloureuses et vous empêcher de stresser en prévision de la douleur future. Toutes ces techniques ne représentent que la pointe de l'iceberg des méthodes que vous pouvez utiliser pour diminuer la douleur de la naissance. Il existe de nombreuses façons de relever le défi d'apporter une nouvelle vie au monde, et nous en explorerons un bon nombre en détail. Avec l'éducation, la pratique et l'engagement, vous serez bien équipée pour vous aider à soulager la douleur et tirer le meilleur parti de votre expérience de naissance.

Comment vous imaginez-vous pendant le travail?

         Peut-être vous êtes-vous imaginé en train de vous mettre au lit, en tirant les couvertures et en vous allongeant simplement là, attendant la naissance de votre bébé. Votre mari nettoie votre visage avec un gant de toilette humide pendant que les médecins et les infirmières voltigent autour de votre lit. Cette image a peu de ressemblance avec la réalité. Si vous voulez vraiment avoir votre bébé plus rapidement et avec moins de douleur, prévoyez de vous lever et de continuer à vous déplacer aussi longtemps que vous le pouvez grâce au travail. Puisque le fait d'avoir un bébé exige une participation active de votre part, vous pouvez vous préparer à aider le processus en participant à un programme d'exercices pendant la grossesse. Dans votre cours de préparation à l'accouchement, vous apprendrez probablement plusieurs étirements pour favoriser une bonne posture et le bon fonctionnement des muscles qui soutiennent votre utérus.

 

 

1. Hypnose, relaxation, visualisation

Concernant ce sujet, merci de lire ce guide ici

 

 

2. L'endurance physique/la respiration

 

        Pendant la grossesse, vous pouvez faire des exercices réguliers qui poussent votre cœur et vos poumons à être à leur plus haut niveau. L'exercice aérobique pendant la grossesse offre de nombreux avantages. Il peut renforcer l'endurance, vous rendre plus confortable, soulager les douleurs et soulager le stress.

       L'exercice aérobique peut même rendre votre travail plus court et moins douloureux. Une étude américaine publiée récemment dans l'American Journal of Obstetrics and Gynecology rapportait que les femmes qui continuaient à faire une activité physique pendant la grossesse passaient environ 30% de moins de temps de travail que les femmes qui arrêtaient de faire de l'exercice. Les femmes qui ont maintenu un programme d'exercice régulier ont également exigé moins de stimulation du travail et moins de péridurales, d'épisiotomies et d'accouchements par césarienne.

       Une étude italienne dans la même revue a examiné des femmes ayant leur deuxième ou troisième bébé, qui pédalait sur des vélos stationnaires trois fois par semaine pendant 30 minutes à partir du cinquième mois de grossesse. Les cyclistes ont maintenu des taux d'endorphine plus élevés pendant le travail. En conséquence, elles ont signalé moins de douleur qu'un groupe correspondant de femmes sédentaires. Si l'exercice régulier ne peut pas vous garantir un travail plus court ou plus facile, il peut sans aucun doute vous aider à mieux faire face au travail qui vous attend.

       Entrer physiquement en forme signifie également que vous récupérerez plus rapidement par la suite. Les exercices de yoga, de natation, de marche et de vélo sont facilement accessibles à la plupart des femmes enceintes. Pendant le travail, la femme va prendre spontanément des positions qui ressemblent à des positions de yoga. Pendant la grossesse, je vous invite à vous inscrire à un cours de yoga prénatal ou à le suivre en ligne, de cette manière vous serez à l'aise avec les multiples positions d’étirement que vous prendre le jour J.

La respiration abdominale profonde et lente est la mieux pour bien accoucher. Vous pouvez vous entraîner pendant la grossesse à faire ce type de respirations. C'est très important, car une bonne respiration permet l'oxygénation correcte de la mère et du bébé, et donc un travail plus favorable à celui ou on bloque la respiration ou on a des respirations courtes.

3.La Marche

 

              Comment la marche aide-t-elle votre travail? D'une part, vos contractions deviennent plus fortes, plus régulières et plus fréquentes quand vous vous levez. La gravité aide votre bébé à se faire un chemin à travers votre bassin. En outre, la position verticale améliore à la fois l'angle du corps de votre bébé vers votre colonne vertébrale et l'application de sa tête sur votre col de l'utérus. Parce que votre utérus s'incline naturellement dans votre abdomen pendant les contractions, il rencontre la moindre résistance lorsque vous êtes debout, penché légèrement en avant. Enfin, même si les contractions deviennent plus fortes lorsque vous êtes debout, de nombreuses femmes se sentent plus à l'aise, plus en mesure de se détendre dans cette position.

             Une mère l'exprime ainsi: «Quand je me suis allongée, cela a ralenti mon travail . Quand j'étais en travail actif, je trouvais que couchée c'était beaucoup plus douloureux que lorsque je marchais. Pour faciliter votre travail, continuez à marcher aussi longtemps que possible. Un couple a fait une promenade panoramique le long du lac près de chez eux avant de se rendre à l'hôpital lorsque les contractions de la femme étaient à trois minutes d'intervalle. Une autre mère se souvient "J'ai marché et marché dans l'appartement. Au cours d'une contraction, je me suis tenu simplement à quelque chose pour le soutien, à une chaise ou à mon mari."

            La plupart des femmes ne peuvent pas passer tout leur temps à marcher. Surtout dans un long travail, vous devrez peut-être alterner la marche avec le repos. De brèves périodes de repos, d'agenouillement ou de positions sur le coté peuvent vous aider à vous reposer en réduisant temporairement la force de vos contractions. Le fait de changer régulièrement de position vous aidera probablement à vous sentir à l'aise plus longtemps que n'importe quelle «meilleure» position que vous pourriez trouver. Une étude a révélé que les femmes en travail prenaient en moyenne 7,5 positions différentes.

4. Les diverses positions d'accouchement

 

         Compte tenu de la liberté de choix, peu de femmes dans le monde se couchent pendant le travail. La position en décubitus (plat sur le dos) aurait provenu de la cour française de Louis XIV qui a préféré voir sa femme accoucher sur le dos pour admirer l’émergence de son bébé. Les préférences bizarres du roi dictèrent bientôt la mode pour le pays. La position en décubitus a trouvé une faveur presque universelle dans les hôpitaux des pays occidentaux à partir des années 1940 parce que cette position a permis à son obstétricien d'effectuer des interventions telles que l'accouchement par forceps, l'anesthésie et l'épisiotomie plus facilement. Mais couchée sur le dos n'a aucun avantage médical pour la plupart des mères. En fait, elle comporte plusieurs risques avérés. Lorsque vous êtes couchée sur le dos pendant de longues périodes, le poids de l'utérus comprime l'aorte descendante et la veine cave inférieure, des vaisseaux sanguins qui alimentent ou drainent la partie inférieure de votre corps. Cette interférence avec votre circulation réduit votre tension artérielle, compromettant la circulation sanguine de votre bébé et entraînant une chute de sa fréquence cardiaque. Lorsque vous restez debout , la circulation placentaire s'améliore et les anomalies du rythme cardiaque fœtal peuvent être atténuées.

       Une foule d'études médicales ont démontré de manière concluante que les positions droites raccourcissent et facilitent le travail.

       Une célèbre étude latino-américaine comparant les positions couchées et verticales a montré que les femmes qui restaient debout avaient 36 pour cent de moins de travail pour les femmes primipares et 25 pour cent de moins pour celles qui avaient déjà accouché. Une étude britannique comparant les mères qui ont marché pendant le travail à celles qui sont restées au lit a démontré que la marche non seulement réduit le travail, mais réduit aussi la douleur et le besoin de médicaments.

       Les positions sur le coté rendent les contractions moins fréquentes que lorsque vous êtes debout, mais elles sont aussi plus efficaces. Le meilleur de ces positions c'est par rapport à votre tension artérielle. En fait, parce qu'elle améliore la circulation dans votre utérus, cette position est souvent utilisée lorsqu'un bébé semble être en détresse. Cependant, aussi longtemps que votre travail progresse normalement, vous pouvez essayer l'une ou toutes des positions suivantes plutôt que de vous allonger, ce qui a tendance à allonger votre travail et à ajouter du risque et de l' inconfort:

  • DEBOUT, appuyée contre votre partenaire, un comptoir haut, ou un lit.

  • A GENOUX, à quatre pattes ou avec les bras et la tête contre des oreillers sur un lit surélevé. Vous pouvez également essayer cela sur le sol, appuyé sur un coussin placé sur le siège d'une chaise.

  • DEMI-GENOU, DEMI-SQUAT, avec un genou posé sur le sol et un genou relevé, dans son lit ou sur le sol. C'est plus facile que de squatter, décrit ci-dessus. Si cela vous fait du bien, balancez-vous vers votre genou surélevé pendant les contractions. Changer les jambes au besoin.

  • Tenez vous debout dans votre lit ou chevauchez une chaise, appuyée sur un oreiller sur le dos de la chaise.

  • Une étude des positions du travail faite par l'International Childbirth Education Association a conclu que les contractions du travail étaient moins efficaces dans les positions assise et couchée. Mais si vous vous asseyez, vous pourrez toujours vous reposer.

    SQUAT sur le sol ou sur le lit. Lorsque vous vous accroupissez, votre ouverture pelvienne s'ouvre à son diamètre le plus large et vos contractions seront fortes et efficaces.

     

    Les positions accroupies

       Avant de commencer le travail, vous devriez vous accroupir pour développer votre endurance. Avec vos pieds écartés d'un pied et demi à deux pieds et vos talons à plat sur le sol, descendez progressivement, sans rebondir, et maintenez le squat pendant 15 à 20 secondes. Travailler jusqu'à tenir cette position pendant une minute à la fois. Si vous avez du mal à garder vos pieds à plat, élargissez un peu votre position, ou essayez de mettre une couverture roulée sous vos talons, ou de porter des talons bas, ou de vous asseoir sur une courte pile de livres. Levez-vous lentement et répétez plusieurs fois. Si vous avez besoin d'aide, penchez-vous contre votre partenaire ou saisissez une chaise ou un lit. Ce n'est pas un problème si vos genoux «craquent», mais ne faites pas cet exercice si vous ressentez une douleur dans vos genoux ou dans votre pubis.

       Pendant le travail, vous pouvez changer la position accroupie en s'accroupissant sur le sol, en vous penchant sur une chaise ou sur le lit de travail. Ou demandez à votre partenaire de s'asseoir sur le lit ou la chaise; En s'éloignant de lui, essayez de vous balancer dans un squat, posez vos coudes sur ses genoux. Joyce Roberts, Ph.D., professeur de soins maternels et infantiles à l'Université de l'Illinois à Chicago, a passé des années à rechercher des postures efficaces pour le travail et l'accouchement. Roberts souligne: «Les contractions d'une femme sont plus efficaces si elle alterne les positions assises et debout pendant le travail.» Il est également nécessaire, dit-elle, d'adopter des positions qui sont confortables et appropriées pour votre travail particulier."

5. Des positions impliquant votre partenaire

 

         Parce que vous aurez probablement besoin de vous reposer pendant que vous avez des contractions, apprenez à vous appuyer sur votre partenaire d'une manière qui ne lui fera pas mal le lendemain. Janet Balaskas, l'auteur de Active Birth, suggère que c'est le meilleur moyen pour votre partenaire de porter correctement votre poids :

  • En vous agrippant autour de votre partenaire, il devrait baisser ses épaules, plier les genoux et se pencher légèrement en arrière tout en serrant ses fesses.
  • Il est particulièrement important que votre partenaire ne se penche pas avec les épaules levées, car cela lui donnera un mal de dos.
  • Vous pouvez vous aider d'un écharpe rebozzo ou de portage pour se soutenir à votre compagnon.
  • Vous pourriez également vous asseoir dans votre lit, soutenue par votre partenaire d'un côté et de l'autre par la sage-femme.
  • Ou essayez de vous accroupir sur le côté du lit avec vos bras agrippées autour du cou de votre partenaire.
  • Votre partenaire pourrait même s'asseoir derrière vous dans le lit, style toboggan, vous soutenir sous les bras pendant que vous vous accroupissez.
  • Vous pourriez vous asseoir sur le tabouret de naissance dans la salle de travail.
  • Mettez un oreiller et un coussin dessus, et asseyez-vous avec vos genoux plus haut que vos hanches.
  • Ou asseyez sur une courte pile de livres, un grand coussin, ou une chaise de pouf.
  • Une mère qui s'est beaucoup déplacée pendant son travail se souvient, "debout, tenant le bureau, et dansant littéralement à travers les contractions. Parfois, je passais de la position assise à la position debout à quatre pattes. Mon mari dansait à côté de moi, m'essuyant le visage avec un linge, me suivant quand je commençais à marcher, me laissant m'agripper à lui. Pendant la transition, je suis montée sur le lit et je me suis mise à quatre pattes, puis je me suis promenée à nouveau lorsque la contraction était terminée."
  • Par exemple, vous pourriez avoir besoin d'être au lit à cause d'un saignement, d'une détresse fœtale ou d'une rupture prématurée des membranes avec la tête de votre bébé en position haute.
  • Si vous avez reçu une péridurale, vous devez rester au lit.
  • Si on vous demande de vous allonger sur le dos, assurez-vous que votre tête est surélevée avec des oreillers et que vous avez un oreiller ou une couverture enroulée sous une hanche pour incliner l'utérus de votre colonne vertébrale.

       Selon Roberts, alterner toutes les demi-heures entre le fait de vous allonger sur le dos et de s'allonger sur le côté peut aider à prévenir les effets néfastes sur votre tension artérielle, la fréquence cardiaque de votre bébé et le progrès de votre travail.

 

6. L'eau chaude

           Les bénéfices de l'eau chaude durant le travail ont déjà été validés par les femmes en travail et les études scientifiques. Vous pouvez prendre un bain chaud en pré-travail avant d'aller à la maternité. Dans certaines maternités vous avez des baignoires, sinon des douches dans la salle de pré-travail. L'eau chaude va vous aider pendant les contractions à ressentir moins leur intensité et à progresser plus vite dans le travail. Il existe des maternités ou on peut accoucher dans l'eau.

 

7. Les sons/ écouter de la musique

          Les sons peuvent accompagner la femme en travail à exprimer ce qu'elle ressent. Plus les sons vont être aigus et vont prévenir de la gorge, plus c'est signe que la femme est en panique. Elle peut émettre des sons plus graves qui viennent du bas ventre pour vraiment signaler qu'elle avance efficacement dans le travail et ça fait vibrer son utérus. Elle peut avec l'accord de l'équipe médicale écouter une playlist qu'elle aura préparée à l'avance avec des musiques qui lui font du bien, qui la détendent.

 

8. Les massages/points d’accupressure

           Les massages sont très efficaces pendant le travail pour soulager les tensions. Il peut être fait par une tierce personne en bas du dos, sur les hanches, sur les fesses, les cuisses. La femme souvent préfère être touchée entre les contractions et non pas pendant. Les mouvements doivent être assez appuyés pour qu'ils soient efficaces, et non seulement des effleurements. Le partenaire de naissance peut faire également un massage du visage pour détendre cette région. Il peut également réaliser un massage du sacrum, faire le tour des hanches, des fesses.

La sage femme Ina May Gaskin décrit dans son livre que le ballottage des cuisses et fesses est également efficace pour gérer la douleur et décrisper le corps.

 

9. Les compresses d'eau chaude/eau froide

 

      Faciles à utiliser et peu coûteuses, les compresses peuvent être utilisées tout au long de l’accouchement.
Les compresses chaudes peuvent être appliquées au niveau du dos, du bas-ventre et du périnée. En plus de soulager la douleur, la chaleur diminue les frissons et tremblements, les tensions articulaires et les spasmes musculaires : elle augmente la souplesse et l’extensibilité des tissus conjonctifs.
Les compresses froides peuvent être appliquées au niveau du dos, du cou, de la poitrine et du visage. En plus de diminuer la perception de la douleur, le froid aide à soulager les spasmes musculaires et à réduire l’inflammation et l’œdème des tissus.

 

       Une étude auprès de 64 femmes nullipares a pu confirmer que l’application de sacs chauds au niveau lombaire pendant la phase active du travail et de compresses chaudes au niveau du périnée pendant le deuxième stade est associée à une diminution de l’intensité de la douleur. (Behmanesh, F., Pasha, H. et Zeinalzadeh, M. (2009). The effect of heat therapy on labor pain severity and delivery outcome in parturient women. Iranian Red Crescent Medical Journal, 11(2), 188-192. Iranian Red Crescent Society).

 

     Une étude randomisée contrôlée auprès de 717 femmes nullipares n’ayant pas pratiqué le massage périnéal prénatal a démontré que l’application de compresses chaudes au niveau du périnée à la fin du deuxième stade de travail ne diminuait pas le besoin de faire des sutures périnéales. Toutefois, elle avait pour effet de diminuer le taux de déchirure de troisième et quatrième degrés, la douleur perçue par les femmes au moment de la naissance, la douleur perçue au Jour 1 et au Jour 2 suivant l’accouchement, de même que l’incidence d’incontinence urinaire à 3 mois post-partum. Les auteurs estiment que cette pratique simple et peu coûteuse devrait être intégrée aux soins accordés lors du deuxième stade de travail. (Dahlen, H. G. et collab. (2009). « Soothing the ring of fire » : Australian women's and midwives experiences of using perineal warm packs in the second stage of labour. Midwifery, 25(2), e39-e48. Elsevier).

 

10. S'alimenter et s'hydrater

Une revue systématique de la littérature scientifique a conclu qu’il n’y a pas de raison de restreindre la nourriture ou les boissons durant le travail pour les femmes qui ont peu de risques de complications(Singata, M., Tranmer, J. et Gyte, G. M. (2010). Restricting oral fluid and food intake during labour. Cochrane Database Syst Rev, 1(CD003930). Wiley Online Library.)

À moins d’avis contraire, les femmes devraient pouvoir manger et boire si elles le souhaitent.
L’accouchement est un événement exigeant sur le plan physique, et manger peut être une manière de conserver son énergie et de mieux gérer les efforts de l'accouchement.